Les Principes du Yoga, du Qi gong
et du Taï-chi
Les effets du yoga, du Qi gong et du Taï-chi ne semblent pas si éloignés dans leurs essences profondes mais elles diffèrent dans la façon de les pratiquer.
Ces disciplines de maîtrise de soi servent à prendre conscience de son corps et de ses tensions, de son sens de l’équilibre et de sa respiration permettant d’améliorer la vie au quotidien.
LE YOGA
Le yoga est une pratique millénaire originaire de l’Inde visant à une recherche de l’harmonie entre le corps et l’esprit.
La pratique se caractérise par des postures visant à développer progressivement la souplesse du corps mais aussi la capacité respiratoire, l’attention, l’écoute, en améliorant ainsi la condition physique, l’état de relaxation, la concentration et la connaissance de soi tout en libérant les tensions musculaires et nerveuses
De sa pratique régulière il a une action bénéfique sur les troubles chroniques (rigidités musculaires, douleurs, arthrose…) et réduit le stress.
Les postures ou asanas font travailler toutes les parties du corps en étirant et tonifiant les muscles et en massant les organes internes, elles entraînent le ralentissement du rythme respiratoire (pranayama) et régulent le flux du souffle (prana). La relaxation et la méditation tendent à apaiser le mental et les émotions.
LE QI GONG
C’est une gymnastique millénaire d’origine chinoise de santi, fondée sur la connaissance et la maîtrise de l’énergie interne et du souffle. A travers ses formes très diversifiées (plus de 10000 versions connues) sa pratique est bénéfique sur différents plans :
- sur le plan physique, grâce à ses étirements et ses nombreuses postures réalisées lentement.
- Sur le plan énergétique par le contrôle de la respiration et de la concentration.
- Par le contrôle de la pensée et la culture de l’esprit.
Les postures et séries de mouvements réalisées très lentement en statique, entraînent le relâchement musculaire, la régulation de la respiration permettant d’atteindre un haut niveau de relaxation et de concentration tout en faisant circuler l’énergie interne dont la maîtrise permet de nous maintenir en bonne santé et de ralentir le vieillissement.
La base commune à toutes les pratiques du Qi gong est la posture de l’arbre ; il est essentiel pour développer le Qi et se retrouve dans beaucoup de figures de taï-chi. Il harmonise le yin et le yang en amenant l’énergie dans les méridiens permettant l’émission de Chi externe.
Dans la respiration le mouvement de l’expiration est la maîtrise yang (dispersion) alors que celui de l’inspiration est de nature yin (tonification)
LE TAI-CHI
La pratique du Taï-chi consiste en l’enchaînement de mouvements très lents divisés d’un certain nombre de techniques du Qi gong ou inspirés des arts martiaux originaires de Chine (rotations, ondulations, techniques et déplacements, poussées, coups de poings, coups de pieds…) et qui seraient pratiqués depuis plus de 500 ans.
La légende veut que ce soit Zhang-Sanfeng un maître taoïste du 12ème siècle qui serait l’inventeur des postures de base du taï-Chi et se serait inspiré en observant les mouvements du serpent combattant un oiseau.
Le Taï-chi est plus orienté dans le mouvement que le yoga ou le Qi-gong, c’est un art martial très lent qui fait travailler les
postures par enchaînement de mouvements et dont les exercices sont destinés à agir sur la respiration et la souplesse.
Le Taï-chi permet l’harmonisation du flux énergétique (le chi) et agit en douceur sur le corps tant sur le plan externe (musculaire et articulaire) qu’interne (massage des organes grâce à la
respiration profonde et lente).
La pratique du Taï-chi comprend trois aspects :
- le travail des postures
- les formes ou enchaînements de mouvements
- les poussées des mains ou tui-tsou
Les enchaînements de figures partant du centre du corps, les pieds bien enracinés dans le sol et tout le corps est étiré vers le haut ; l’essence de la pratique est d’utiliser l’intention du cœur pour se mouvoir (xin-yi)
Une des caractéristiques du Taï-chi est la répétition d’une forme c'est-à-dire d’un enchaînement de mouvements donnent un sens externe et martial tandis que l’enchaînement préalable au Qi gong permet l’exécution du mouvement avec son sens interne (circulation de l’énergie Qi dans le corps et harmonisation avec le souffle et l’esprit).
La forme est défensive (yin) ce qui permet de repousser le partenaire imaginaire (yang).
Il existe de nombreuses variantes de ces formes qui différent par le nombre de mouvements et le style (yang chen…) permettant de développer la souplesse et l’équilibre.
Claude VERON
Pratiquant le yoga et pratiquant le Taï-chi,
Qi gong et Kung-fu